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Quand l’esthéticienne ne sait plus quoi dire.
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Et si la ménopause n’était pas un problème… mais un silence trop longtemps entretenu ?
Elle entre dans la cabine. Elle a l’air fatiguée.
Elle dit qu’elle dort mal. Qu’elle ne comprend plus son corps.
Elle parle de bouffées de chaleur, de sécheresse, de kilos qui s’installent sans prévenir.
Elle baisse les yeux. “Je vieillis, c’est comme ça…”
Et toi, tu es là. Tu écoutes. Tu compatis.
Mais au fond, tu ne sais pas toujours quoi répondre. Tu fais de ton mieux, mais tu sens bien que c’est insuffisant.
Tu ne veux pas faire semblant. Tu ne veux pas minimiser.
Tu veux aider. Mais tu manques d’outils.
La ménopause est partout. Mais elle est encore invisible dans notre métier.
Aucune formation initiale n’en parle.
Aucune marque ne propose un vrai protocole dédié.
Et pourtant, elle est là, tous les jours, dans nos cabines, dans les regards fatigués, dans les peaux qui changent, dans les mots qu’on n’ose pas dire.
On nous a formées à hydrater, à masser, à épiler, à apaiser.
Mais pas à accompagner cette tempête hormonale, émotionnelle et identitaire.
Un jour, tu commences à chercher.
Tu lis, tu écoutes, tu observes. Tu vois que tout est lié : le sommeil, le poids, la peau, l’émotionnel, la libido, les soins, la nutrition…
Tu comprends que cette période de vie mérite bien plus qu’un soin coup d’éclat.
Et là, tout change.
Parce que tu ne veux plus subir. Tu veux accompagner avec justesse.
La première étape ? Oser poser le mot.
Ménopause.
Ce n’est pas une maladie. Ce n’est pas une honte. Ce n’est pas une punition.
C’est une transition.
Et comme toute transition, elle a besoin d’être comprise, écoutée, accompagnée.
Tu n’as pas besoin d’être médecin.
Tu as besoin d’être formée. D’avoir des repères. Un vocabulaire. Des outils.
Pour proposer un soin qui a du sens. Un conseil qui tombe juste.
Et surtout : une présence qui ne juge pas, qui n’ignore pas, qui sait.
L’esthéticienne est bien plus qu’une technicienne.
C’est une figure de confiance, une interlocutrice du réel, celle à qui on ose dire les choses.
Alors il est temps qu’on nous donne les moyens d’assumer ce rôle jusqu’au bout.
La ménopause ne doit plus être un non-dit dans notre profession.
Elle est là.
Elle bouleverse.
Mais elle ouvre aussi un nouvel espace d’accompagnement, de posture, de sens.
Et si on arrêtait d’éviter le sujet ?
Et si on devenait celles qui osent en parler… et en faire une force ?
Bienvenue dans la nouvelle génération d’esthéticiennes.
Celles qui comprennent.
Celles qui accompagnent.
Celles qui subliment.
Laëtitia Martin
Esthéticienne et Formatrice